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"Longtemps, je me suis couché de bonne heure"
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Par Catiminy le 15 Octobre 2015 à 11:16
Sur l'écran caché derrière une silhouette
M'attendait un étrange destin.
Mon coeur était blessé à coups de machette
Il ne cherchait pourtant qu'à aimer quelqu'un.
Cachée derrière ma silhouette apparue à l'écran
De blanc vêtue, combattant avec acharnement
La bête virtuelle offerte par le jeu
Tu m'as trouvée là sur le pont, toi le mage de feu.
Après quelques moments partagés, discutés,
Enrobés de paillettes, étoiles étincelantes
Tissées comme en une robe de majesté
Vint le moment de la réalité éloquente.
Rencontre au sommet de l'amour
Parée de mes plus beaux atours
Rendez-vous en un lieu plein de magie
L'aéroport, où la virtualité a fini.
Première étreinte éternelle
Amour nous emporte sur ses ailes
Comme une danse où seuls nous deux
Etablissons les règles pour être heureux.
Jolana
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Par Catiminy le 2 Février 2015 à 22:36
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Dès que la lumière dorée devenait rouge ou rosée, dès qu'apparaissaient les ombres du soir, je m'empressais d'achever mon ouvrage ; et si ce à quoi j'étais alors occupé me semblait trop long à terminer, je l'abandonnais et le remettais au lendemain. Le repos me paraissait essentiel à tout homme qui se respecte. Durant de longues années, les seules veillées que je me suis autorisées ont été les quelques soirées entre amis, que d'autre organisaient. Pâles veillées, triste vie !
Puis je l'ai rencontrée. Je vous promets, au début, j'ai résisté. Mais son attrait est devenu, au fil du temps, vraiment fort. Elle me fascinait tant, je n'avais d'yeux que pour elle. Le son de sa voix m'ensorcelait, et ses couleurs, oh, ses couleurs... Jamais je n'en avais vu de telles. Elle m'a séduit. Je me suis surpris à rester, de plus en plus tard, assis en face d'elle. Avec elle. Les limites sans cesse repoussées, je l'écoutais parler, rire, chanter pendant des nuits entières, et je ne m'endormais qu'au petit matin. Elle a tout chamboulé dans ma vie, jusqu'à la plus intouchable de mes habitudes.
Oui. La télévision m'a conquis.
2 commentaires -
Par Catiminy le 8 Janvier 2015 à 07:05
Adieu Cabu, on t'aimait bien
Dans un souffle de balles
Tirées par des faux religieux abrutis
Qui ne savent même pas ce qu'est une âme
On t'aimait vraiment bien tu sais.
Depuis longtemps on te connaissait
On a tous bien du chagrin .
Adieu Cabu tu es parti
Dans un souffle de balles
Tirées par des faux religieux abrutis
Qui ne savent même pas ce qu'est une âme.
Tu voulais qu'on rie
Tu voulais qu'on danse
Tu te moquais de tout.
Tu voulais qu'on rie
De l'impertinence
C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.
Adieu Tignous on t'aimait bien,
Tes dessins on les aimait tu sais
Depuis un bail on te lisait
On a tous bien du chagrin.
Adieu Tignous, tu es parti
Dans un souffle de balles
Tirées par de faux messies abrutis.
Tu voulais qu'on rie
Tu voulais qu'on danse
Tu te moquait de tout
Tu voulais qu'on rie
Que l'humour donne la cadence
C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.
Adieu Charb on t'aimait bien
C'est sur de dire au revoir tu sais
Ton humour satirique on l'aimait
On a tous bien du chagrin.
Adieu Charb tu es parti
Dans un souffle de balles
Tirés par de lâches abrutis.
Tu voulais qu'on rie
Tu voulais qu'on danse
Tu te moquais de tout.
Tu voulais qu'on rie
De l'irrévérence
C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.
Adieux tous on n'oubliera rien
Le sacrifice à la liberté
A la force des idées
On vous aimera toujours les vauriens!
A toi celui qui protégeait les gens
Tu n'as bénéficié d'aucune merci
A toi le protecteur courant
Pour juste sauver des vies.
5 commentaires -
Par Catiminy le 26 Novembre 2014 à 18:57
'Longtemps, je me suis couché de bonne heure'', m'a avoué ce soir Patouche. Quelle surprise!
Aaah... C'est un bon ami, Patouche. Le genre d'ami qui brise la monotonie de la vie en appartement. Patouche, il a des goûts simples, il ne fait jamais d'histoires. Il dort à même le canapé, le drôle. Quand je sors, il reste là, me rassurant de ses yeux verts, affalé près du balcon, l'air de dire : ''Tu peux sortir tranquille, mon ami, je veille sur notre petite vie''.
Alors je souris, j'emporte les clés, et je ferme la porte, le laissant songer à ses rêves brumeux. Patouche ne fume pas, d'ailleurs il n'a jamais touché à rien de mauvais. Pourtant, c'est un sacré râleur, croyez-moi. Je pense qu'il est en manque d'affection, Patouche.
Il y a de ces jours où j'éprouve une sorte de pitié pour lui, à le voir errer sans relâche entre nos murs, s'endormant sur place au moindre effort. J'aimerais qu'il soit un peu plus actif, qu'on puisse se lancer la balle plus souvent, plus longtemps, qu'on puisse se marrer quoi.
Mais rien à faire. Il m'amuse Patouche, il est habile, sympa, sincère. Il fait de ces exercices de gymnastique, je vous jure... à se tordre les os. Finalement, avec Patouche, on n'a pas besoin de parler beaucoup pour se comprendre, et je ne lui en veux pas de dormir si tôt.
Aujourd'hui, j'ai passé une horrible journée. Irracontable, je vous dis. C'est donc très abattu que je revins à l'appartement.
Alors ce soir-là, Patouche changea. ''Longtemps, je me suis couché de bonne heure'', a-t-il fait. ''Mais ce soir, je te vois triste, mon ami. Je te vois amoureux, peut-être. Et je te vois seul, surtout.''
Estomaqué, je l'ai fixé avec intensité, comme à mon habitude. Oui. Patouche m'avait, une fois de plus, compris. Je m'apprêtais à lui répondre, quand il continua:
''Mon ami, ce soir, je vais rester avec toi. Je ne dormirai pas, promis, tant que ton visage affichera cet air désespéré, tant que tes yeux seront ternes et noirs, tant que ta gorge sera nouée de haine''.
À ces mots, il vint se blottir tout contre mon corps, Patouche.
Quel phénomène, mon chat Patouche. Plus humain que les hommes. Et comme j'aime vibrer au rythme de tes ronronnements...
''Bonne nuit'', soupira-t-il.
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Par Catiminy le 25 Novembre 2014 à 09:46
Longtemps je me suis couché de bonne heure. Je crois que c'était parce que mes parents n'avaient cessé de me répéter , enfant, que l'avenir appartenait à ceux qui se lèvent tôt. Mais j'étais incapable d'être et du matin et du soir, comme on dit. Alors, je me mettais au lit après le souper pour être debout à la première heure le lendemain afin d'être prêt un jour futur à m'emparer de cet avenir si prometteur. Ca, c'était avant.
Avant de me prendre en pleine face la triste vérité. L'avenir n'appartient pas plus aux lève-tôt qu'aux lève-tard. Se lever tôt pour être gérant de discothèque, franchement, c'est un peu stupide non?
Se lever tôt quand on a été de garde toute la nuit à l'hôpital, ce n'est pas stupide non plus?
Etre lève-tôt, frais et dispo, comme on dit, pour partir à la conquête d'un travail hypothétique et se faire fermer les portes au nez les unes après les autres, ce n'est pas stupide non plus? Stupide, peut-être pas me direz-vous, mais ça fait mal.
Alors, à la dernière tentative vaine de trouver un emploi, entretien pour lequel je m'étais levé aux aurores, j'ai décidé que c'en était fini! Dorénavant, je prendrais mon temps. C'est ainsi que j'ai connu le doux plaisir de paresser au lit le matin. Prendre son temps, quel délice au final.
Et c'est ainsi qu'un jour, alors-que je prenais un café vers onze heures du matin, épluchant tranquillement les petites annonces, j'ai rencontré un vieil ami. Celui-ci avait pour projet d'ouvrir son propre café, tout était planifié mais celui qui devait être son associé dans l'affaire lui avait fait faux bond finalement, se voyant proposer une "bonne place" de manager.
Je lui ai demandé de m'expliquer clairement le projet car cela pouvait m'intéresser au plus haut point.
Et c'est ainsi, que j'ai fini co-patron de mon propre café. Evidemment, au début, il a fallu que je me relève tôt, jusqu'à avoir quelques employés pour le faire à ma place.
Depuis, je ne me suis plus jamais levé de bonne heure.
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