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Novembre se couvre d'un manteau doré
Tapissant ainsi chemins et sombres forêts
Il y met du coeur, son ouvrage prend forme
Les feuilles ondulent les grandes plate-formes
Elles se craquellent sous des pas heureux
Laissant derrière eux un doux son mélodieux
Alors je m'en vais sous des airs d'automne
Chanter oh combien Novembre m'étonne...
PARADISALIA
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Vivre sans tabou! Depuis la puberté,
N'avons-nous rêvé de cette Liberté,
Une liberté, qui ne serait que nôtre,
Qui ne fait plus cas du jugement des autres.
Mais la Liberté, c'est aussi le respect
De l'autre et de soi; ce n'est pas un secret.
Et pardonnez-moi ces aveux circonspects:
Si chacun de nous, doit acquérir, je pense,
Sans compter sur l'autre, sa propre expérience,
La Vie sait donner à qui sait recevoir
Mais faut-il ouvrir ses bras pour le savoir!
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Longtemps je me suis couché de bonne heure. Je crois que c'était parce que mes parents n'avaient cessé de me répéter , enfant, que l'avenir appartenait à ceux qui se lèvent tôt. Mais j'étais incapable d'être et du matin et du soir, comme on dit. Alors, je me mettais au lit après le souper pour être debout à la première heure le lendemain afin d'être prêt un jour futur à m'emparer de cet avenir si prometteur. Ca, c'était avant.
Avant de me prendre en pleine face la triste vérité. L'avenir n'appartient pas plus aux lève-tôt qu'aux lève-tard. Se lever tôt pour être gérant de discothèque, franchement, c'est un peu stupide non?
Se lever tôt quand on a été de garde toute la nuit à l'hôpital, ce n'est pas stupide non plus?
Etre lève-tôt, frais et dispo, comme on dit, pour partir à la conquête d'un travail hypothétique et se faire fermer les portes au nez les unes après les autres, ce n'est pas stupide non plus? Stupide, peut-être pas me direz-vous, mais ça fait mal.
Alors, à la dernière tentative vaine de trouver un emploi, entretien pour lequel je m'étais levé aux aurores, j'ai décidé que c'en était fini! Dorénavant, je prendrais mon temps. C'est ainsi que j'ai connu le doux plaisir de paresser au lit le matin. Prendre son temps, quel délice au final.
Et c'est ainsi qu'un jour, alors-que je prenais un café vers onze heures du matin, épluchant tranquillement les petites annonces, j'ai rencontré un vieil ami. Celui-ci avait pour projet d'ouvrir son propre café, tout était planifié mais celui qui devait être son associé dans l'affaire lui avait fait faux bond finalement, se voyant proposer une "bonne place" de manager.
Je lui ai demandé de m'expliquer clairement le projet car cela pouvait m'intéresser au plus haut point.
Et c'est ainsi, que j'ai fini co-patron de mon propre café. Evidemment, au début, il a fallu que je me relève tôt, jusqu'à avoir quelques employés pour le faire à ma place.
Depuis, je ne me suis plus jamais levé de bonne heure.
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Je suis dépravé et n'ai plus de tabou.
Je vis dans l'ombre, et n'ai plus peur de vous.
La vie ne m'a rien donné, elle m'a tout pris.
Des autres à mes dépends, j'ai tout appris.
Il ne faut rien attendre de personne,
Il faut savoir prendre la bonne direction.
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''Tue-moi, nuit passagère en manteau de sang
Tue-moi par tes lèvres et ta voix criminelles
Disperse mon corps dans un sombre tunnel
Tue-moi, mon amie du cachot angoissant
Je crains ton refrain aux sursauts de souffrance
Ta danse endiablée que suffoquent nos bouches
Laisse-moi m'ensabler le long de ma couche
Puis m'affaler dehors respirer l'innocence
Cet air derrière la porte je le préfère
À toi à eux à nous, pour se satisfaire
D'un bruit d'automne sur ma langue aquarelle
Ce vent au creux de toi, souffle une mort froide
Mort de marécages, parfum de noyade
Étreint-moi de tout, monotone habituel.... ''
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