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Lettre au père Noël
Toi le père de toutes les joies , des espoirs
Ne laisse pas les déshérités dans le désespoir.
Sur ton traîneau tu as fier allure , barbe au vent
Sourire enchanteur, tu vas de l’avant .
Des milliers d’étoiles dans les yeux,
Pour tous les gamins du monde, je fais le vœu
Qu’ils soient comblés dans leur naïve croyance,
Toi le messie tant attendu dans cette brillance.
N’oublie pas la misère de ce peuple querelleur
Que cette nuit de Noël soit celle du bonheur
De l’amour et du partage, en ce jour de fête
Offre à tout ceux qui souffrent un moment de bien être
Père Noël prends un peu de l’opulence de certains
Pour l’enrubanné dans un paquet de chaleur et d’humanité
Que ce matin magique fasse briller les yeux de tous les bambins
Oubliant pendant un instant leurs tristes destinées !
Merci cher papa de tous les enfants!!
nini
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Tandis-que je prépare la fête tant attendue,
Tu veilles jusque tard dans le grand froid de la rue.
Je cherche la bonne volaille, le mets du réveillon,
Toi ça fait un bail que tu n'as rien manger de bon.
Je décore mon sapin de boules et de guirlandes
Toi tu rêves d'un bain bien moussant et bien chaud.
Les gens disent que tu ne travailles pas, que tu glandes.
C'est plus facile comme ça, pour eux et leur ego.
J'ouvre tous mes cadeaux au pied de mon sapin,
Tu bois un cacao à l'abri d'un refuge.
Demain les enfants iront jouer avec leur luge.
Tu retourneras dehors, grignoter du pain.
Ainsi va le monde et voudra-t-il bien changer?
Partager parfois un peu de son doux confort?
Offrir un peu de soi à tous ces naufragés?
Las la vie suit encore la dure loi des plus forts.
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Joyeux Noël!
La terre en fête a revêtu son manteau blanc
Dans cette entre-saison où nos pensées s'agrègent.
Les arbres dénudés tous mouchetés de neige
Attendent patiemment comme moi le printemps.
Je rêve de venir me blottir contre toi,
Pour transformer l'attente en joyeux intermède,
En devenant pour toi le plus doux des remèdes
Dont on pourrait songer en ces temps de grand froid.
Que ne pourrais-je donc pour toi imaginer
Par toute la magie du trouble qui me gagne,
Dans ce chalet de bois perdu dans les montagnes
Où j'aurais allumé pour nous la cheminée?
Sous l'illumination d'un scintillant décor,
Nous qui avons la chance de vivre autrement,
Que la nuit nous transporte en son apaisement
Vers nos vœux exaucés, toi que j'aime et j'adore…
Tu pourras me trouver, au matin de Noël,
Allongée sur le sol au pied de ton sapin,
Cadeau inattendu d'invitation virtuelle
De ton ange amoureux à l'esprit plaisantin.
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Il est une expression courante parmi tant d’autres
Qui se veut être…
« les murs ont des oreilles ! »
S’il en est ainsi peuvent- ils parler, dévoiler?
Mais contrairement à bien de nos contemporains
Il se taisent absorbent les méfaits sans lendemain
Devrions-nous connaître les promesses
Et les serments aussitôt bafoués dans la tristesse?
Saurions- nous si c’est le plaisir ou la douleur qui les ont provoqués
L’existence serait elle meilleure en apprenant
Que les racines d’arbres généalogiques
Ne se sont pas développées dans un terreau rachitique?
Quelle cacophonie si les murs décidaient ensemble de raconter
Ce qu’ils ont entendus et vus, la vie autrefois, pas toute la majesté
Que l’histoire veut bien nous faire connaitre dans les livres,
Préférons alors la discrétion de ces murs qui respectent et délivrent
La tranquillité et masquent la révélation de vérités qui peuvent peiner.
Ces murs sont l’œuvre des hommes qui au fil des siècles
Ne divulguent pas les secrets de leurs bâtisseurs
Et de ceux qui ont suivis, en coopérateurs.
Suivons l’exemple de ce mutisme pour vivre en paix
Et arrêtons de nous écharper à la moindre broutille.
Une maison en ruine est le témoin d’un passé, d’une famille,
Qui a respecté les hommes et ceux qui l'ont délaissée.
Car jamais elle ne s’abaisse à dévoiler
Les turpitudes de ses tortionnaires contestataires
Les murs laissent voir l'habilité de leurs constructeurs
En cachant les défauts de leurs âmes solitaires.
nini
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'Longtemps, je me suis couché de bonne heure'', m'a avoué ce soir Patouche. Quelle surprise!
Aaah... C'est un bon ami, Patouche. Le genre d'ami qui brise la monotonie de la vie en appartement. Patouche, il a des goûts simples, il ne fait jamais d'histoires. Il dort à même le canapé, le drôle. Quand je sors, il reste là, me rassurant de ses yeux verts, affalé près du balcon, l'air de dire : ''Tu peux sortir tranquille, mon ami, je veille sur notre petite vie''.
Alors je souris, j'emporte les clés, et je ferme la porte, le laissant songer à ses rêves brumeux. Patouche ne fume pas, d'ailleurs il n'a jamais touché à rien de mauvais. Pourtant, c'est un sacré râleur, croyez-moi. Je pense qu'il est en manque d'affection, Patouche.
Il y a de ces jours où j'éprouve une sorte de pitié pour lui, à le voir errer sans relâche entre nos murs, s'endormant sur place au moindre effort. J'aimerais qu'il soit un peu plus actif, qu'on puisse se lancer la balle plus souvent, plus longtemps, qu'on puisse se marrer quoi.
Mais rien à faire. Il m'amuse Patouche, il est habile, sympa, sincère. Il fait de ces exercices de gymnastique, je vous jure... à se tordre les os. Finalement, avec Patouche, on n'a pas besoin de parler beaucoup pour se comprendre, et je ne lui en veux pas de dormir si tôt.
Aujourd'hui, j'ai passé une horrible journée. Irracontable, je vous dis. C'est donc très abattu que je revins à l'appartement.
Alors ce soir-là, Patouche changea. ''Longtemps, je me suis couché de bonne heure'', a-t-il fait. ''Mais ce soir, je te vois triste, mon ami. Je te vois amoureux, peut-être. Et je te vois seul, surtout.''
Estomaqué, je l'ai fixé avec intensité, comme à mon habitude. Oui. Patouche m'avait, une fois de plus, compris. Je m'apprêtais à lui répondre, quand il continua:
''Mon ami, ce soir, je vais rester avec toi. Je ne dormirai pas, promis, tant que ton visage affichera cet air désespéré, tant que tes yeux seront ternes et noirs, tant que ta gorge sera nouée de haine''.
À ces mots, il vint se blottir tout contre mon corps, Patouche.
Quel phénomène, mon chat Patouche. Plus humain que les hommes. Et comme j'aime vibrer au rythme de tes ronronnements...
''Bonne nuit'', soupira-t-il.
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